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Explorer les aléas du journalisme électronique

Caroline Trudeau et Annick Carrier ont eu beaucoup de plaisir à tourner des reportages pour leur cours de journalisme électronique.
Caroline Trudeau et Annick Carrier ont eu beaucoup de plaisir à tourner des reportages pour leur cours de journalisme électronique.
Photo : Michel Caron

10 janvier 2008

Les 17 étudiants du cours de journalisme électronique, donné la session dernière dans le cadre du baccalauréat en communication, rédaction et multimédia, ont pu explorer les aléas du métier de journaliste à la télévision. En plus de réaliser deux reportages diffusés à Canal Vox, ils ont passé une journée avec une équipe de reportage de Radio-Canada Estrie, de la réunion de production du matin jusqu'à la mise en ondes du bulletin de nouvelles. Leur chargé de cours, Guy Rosa, considère qu'il est primordial d'appliquer les notions théoriques à la réalité.

L'expérience a convaincu trois étudiantes, Caroline Trudeau, Annick Carrier et Isabelle Leclerc, de ne pas se lancer dans ce métier. Leur journée d'observation leur a fait vivre la pression que les journalistes encaissent, et ce, jour après jour. «La mise en ondes du bulletin, ce n'est que la pointe de l'iceberg d'une journée bien remplie», observe Stéphane Laberge, chef des services français de Radio-Canada en Estrie. L'homme a été agréablement surpris par l'enthousiasme des étudiantes et étudiants, qui ont assisté aux trois réunions de production de la journée, à l'affectation sur le terrain, à l'évolution de la nouvelle au cours de la journée, à la sélection des images, à la rédaction du topo, au montage du reportage et à la mise en ondes. «Les journalistes aussi ont beaucoup apprécié l'expérience. Ils les ont trouvés allumés, intéressés et curieux. Ils posaient beaucoup de questions», ajoute Stéphane Laberge.

Même si elles ne veulent pas en faire un métier, Caroline, Annick et Isabelle ont les yeux brillants lorsqu'elles parlent de l'expérience. Visiblement, elles ont apprécié se retrouver dans les coulisses d'un bulletin de nouvelles. Elles ont pris conscience des stress auxquels s'expose l'équipe du téléjournal; comme celui de voir le camion micro-ondes, utilisé pour filmer en direct, tomber en panne!

Sherbrooke à l'étude

En plus de cette journée d'observation sur le terrain, les équipes ont réalisé des reportages diffusés à Canal Vox dans le cadre d'une émission d'affaires publiques qui s'intitule Sherbrooke à l'étude.

Les reportages concernent tous, de près ou de loin, la vie universitaire : le stress chez les étudiants, le recyclage à l'UdeS, le financement des facultés, le militantisme étudiant, la conciliation études-famille, la qualité du français chez les futurs enseignants, la drogue du viol, etc. Choisis par les équipes, les sujets devaient intéresser le grand public. «Ce fut un travail hyper stimulant», disent Caroline, Annick et Isabelle, qui ont suivi une mère étudiante pour rapporter sa situation pas toujours facile, alors qu'elle doit jongler avec les cours, le temps passé avec son petit garçon, l'étude et le travail. «Je n'aurais jamais pensé que ça pouvait être aussi dur pour une mère d'étudier. Elle a notre âge, mais elle vit une réalité tellement différente», souligne Annick.

Une étudiante et un étudiant de la classe, Caroline Côté et Alexandre Demers, se sont occupé de créer des liens entre les reportages, de déterminer l'ordre de ceux-ci et de réaliser le montage de l'émission. Une expérience éclairante pour Caroline Côté, qui anime Sherbrooke à l'étude. «Je me suis rendu compte que j'aimais beaucoup l'animation, mais l'aspect journalistique cadre moins avec ma personnalité.» Elle dit toutefois avoir particulièrement apprécié le côté pratique de cette formation. «Avec ce genre de cours, je me sens plus prête à affronter le marché du travail», fait-elle remarquer.

Les équipes ont dû travailler avec du matériel technique de base, ce qui nuit quelque peu à la qualité des images et du son de leurs reportages. On peut tout de même visionner le fruit de leur travail à Canal Vox les dimanches 13 et 20 janvier à 19 h ainsi que les mardis 15 et 22 janvier à 15 h.